"L'amour en fuite..."

Publié le par Anelia Cravan

 

 

Shampooing sec ou shampooing fruits de la passion ?

  Cette semaine il y avait de la variété capillaire dans les sorties ciné : la coupe punk et trash de Rooney Mara dans Millénium version David Fincher ou les boucles floues et désabusées jusqu'à la pointe de Gaspard Proust alias Marc Marronnier dans l’Amour dure trois ans de Frederic Beigbeder.

 

"Vertige de l’amour"

Au début c’est une petite chose, un battement de cils, l’esquisse d’un sourire, une fulgurance, un cerf volant qui s’élève comme dans le film. Et puis très vite, le vent tourne. Le temps s’embrume, et on surnage dans du cristal aussi épais qu’une nuit d’orage en mer d’Iroise et toujours ce même vent nous pousse du mauvais côté. Et puis de nouveau le vertige, salvateur, on vomit ses principes et on a les pupilles qui brillent. Quelque chose nous tient debout et on nous guide comme un fil d’Ariane. C’est l’amour.

 

"Der Liebe nur zu leben"

L’amour dure trois ans est une comédie romantique à haute valeur ajoutée (amour humour et quelques mondanités). Le film est aérien, léger (l’adultère cette insoutenable légèreté...), les images défilent sur l’écran comme tournent ces fameux moulins (oh c'est choli la route de Cornicheuh et les mariages sur la plage). Le casting est chic, décadent, décalé avec une révélation au passage : Gaspard Proust. Les dialogues sont bien ciselés et certaines répliques sont déjà cultes. Attention : Il ne s’agit pas d’une adaptation pure du roman (les fans du livre ne doivent pas y aller dans cette optique) mais plutôt d’une réorchestration de ce dernier avec l’ajout de nouveaux personnages etc... L’esprit général du roman est préservé (il aurait été curieux que le réalisateur s'auto trahisse) néanmoins le film se révèle très consensuel et très propret (tout le monde il est beau...) mais la voix ronde de Nat King Cole parvient à faire passer ce tout un peu trop.

Mon coeur fraise tagada (une carapace de sucre renfermant un intérieur tout mou)  a juste dégouliner pendant l'intro "Amour, Polaroid & Your Song". 


 

 


Publié dans cinéma

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